Au Nigéria, dans la cosmologie igbo, lorsqu’un enfant est dans le ventre de sa mère, il est façonné par des esprits qui déterminent son destin. Mais à la naissance de la petite Ada, les portes entre le monde des humains et celui des esprits se sont temporairement ouvertes, le temps pour ces derniers de s’immiscer dans le corps de la fillette et de s’y trouver bloqués. Un pied dans le monde des vivants, un pied dans le monde des esprits, Ada va ainsi grandir envahie par un cortège de voix qui vont se disputer le contrôle de sa vie, fractionnant son être en d’innombrables personnalités. Mais lorsque Ada quitte son berceau géographique pour faire ses études aux États-Unis, un événement traumatique d’une violence inouïe va donner naissance à un nouvel esprit, beaucoup plus puissant, beaucoup plus dangereux. Ce nouveau «moi» prend possession d’elle et se nourrit de ses désirs, de sa colère
et de sa rancœur. La vie de la jeune fille prend alors une tournure de plus en plus inquiétante, où la mort semble devenir une séduisante échappatoire. Ce premier roman à la force narrative enivrante donne à voir une version profondément originale des troubles de la personnalité.
Avec une assurance rare et une énergie dévorante, Eau douce explore les abysses de l’être, pose un regard incisif sur les questions d’identité, de sexualité, de folie et d’acceptation de soi, et sonne l’émergence d’une nouvelle voix littéraire, unique et audacieuse.
Titre original : FreshWater
Traducteurice : Marguerite Capelle
Roman autobiographique et spirituel (à la frontière de l’imaginaire)
Personnage principale non-binaire, ace, bi, neuroatypique et nigériane
Viol (y compris d’enfant)
Dépression
Suicide
Automutilation
Anorexie
Alcool
LGBT+
Origines nigériannes / Igbo
NeuroA
Gallimard
2020
256p
Coup de coeur
Avis
Pour moi, c’est un chef d’œuvre. Tout est vrai.
(Ce pourquoi d’ailleurs ce livre apparait sur ce site alors que ce n’est techniquement pas de l’imaginaire, plus proche de la quasi-autobiographie)